FINANCES : coûts de fonctionnement encore en hausse et explosion de la dette à venir pour le budget 2026 ?
Au fil des années, les coûts de fonctionnement de la Ville ont poursuivi leur ascension, avec notamment la dépense de personnel qui imprime désormais la trajectoire budgétaire. Les chiffres du rapport d'orientation budgétaire pour 2026, présentés lors du dernier conseil municipal, sont sans équivoque.
En 2019, les charges de personnel représentaient 109,5 M€. En 2026 elles sont budgétées à 141,8 M€, soit une hausse de 32,2 M€ et +30% sur la durée du mandat. Elles représentent désormais 61 % des dépenses réelles de fonctionnement, contre 59,6 % l’année précédente, avec un niveau nettement supérieur à celui des villes comparables (58,2 %)
En partie impactée par des décisions nationales, cette hausse fulgurante est surtout le reflet de décisions locales prises au cours du mandat par la majorité en place, alors que le niveau du service public s'est dégradé pendant cette période.
Ce glissement n’est pas anodin. Quand les dépenses de fonctionnement progressent, l'autofinancement de la collectivité diminue, ce qui réduit les capacités d'investissement (constructions, rénovations, gros entretien, acquisitions ect). La tentation devient grande de compenser par la hausse de la fiscalité comme l'a fait cette majorité durant tout le mandat. Le budget 2026 indique justement que l’épargne brute n'a augmenté qu'avec à la hausse exceptionnelle de fiscalité votée en 2024 (+10 M€).
Quant à la dette ! Son niveau est masqué par l'utilisation des excédents accumulés par la précédente municipalité, l'utilisation de la trésorerie disponible, les lignes de trésorerie et les restes à réaliser sur le paiement des travaux engagés. La capacité d'endettement était réelle. Une bulle d'emprunt se profile et en tout état de cause la capacité de remboursement est de plus en plus réduite. La reconstruction de l'Hôtel de ville, de l’école des Teppes, de la rue Louis Armand, ou encore de la piscine des Marquisats vont aggraver cette situation. Le scenario de l'Hôtel de ville est dupliqué pour l’école des Teppes : la commune encaisse l'indemnité d'assurance, sans engager le moindre travaux.
La prochaine municipalité devra reprendre la main sur les coûts de fonctionnement, pour éviter au maximum les choix d'investissement contraints, tout en gardant un niveau de dette soutenable.