ÉDITO :
Ne pas souffler davantage sur les braises et agir vite !
ans la nuit du 24 au 25 juin, l’école des Teppes-Novel a été partiellement détruite par un incendie criminel. Une école de quartier, livrée aux flammes. Ce sont des salles de classe, des souvenirs, des jeux, des livres qui ont disparu dans la fumée.
Les faits sont graves. Certes, tous les moyens du monde n'empêcheront jamais la bêtise humaine. Mais si l’enquête confirme que l’incendie a réellement été déclenché par des jeunes du quartier, alors il faudra bien parler de l’échec de la prévention.
Teppes-Novel, c’est l’un des secteurs les plus fragilisés de la ville. Et depuis le début du mandat, la municipalité actuelle a clairement affaibli les outils de prévention qui permettaient de garder un lien, un filet, un cadre : les médiateurs de quartier ont été supprimés, et les CLSPD (Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) ne se réunissent plus régulièrement. Avec aussi une politique du déni dès qu’il s’agit de parler sécurité, incivilités ou dégradation du vivre-ensemble.
En 2019, l’hôtel de ville partait en fumée. Six ans plus tard, il n’est toujours pas reconstruit. Espérons que l’école des Teppes-Novel bénéficiait d'une assurance aussi favorable que l'avait été celle de l'Hôtel de ville. Souhaitons aussi que le fonds versés par l'assurance interviennent rapidement et ne servent pas à financer d'autres équipements.
Dans ce contexte, il est urgent d'agir. Agir pour une reconstruction rapide de l’école, avec un calendrier transparent. Agir pour un plan global de rénovation scolaire. Agir pour le retour d’une médiation de quartier structurée et présente. Agir pour la relance opérationnelle des CLSPD, avec toutes les parties concernées et de manière plus fréquente.