DOSSIER : plan guide Annecy 2050, une vitrine d'avenir pour masquer les carences du mandat actuel. |
Lors d'une récente réunion publique, la majorité a présenté un « plan Guide Annecy 2050 », une feuille de route censée dessiner l’avenir de la ville à 25 ans.
Mais comment croire à des promesses à l’horizon 2050, quand tant d’engagements annoncés par l'équipe majoritaire depuis depuis 2020 restent à l’état de projet, de retard, ou d’abandon ?
Dans le détail, le plan repose sur trois grands piliers stratégiques : un confort climatique renforcé, une économie locale créative et résiliente, et une ville des proximités et du lien social ("la ville du quart d'heure").
L’outil phare : une “Grande Boucle” de 15 km dédiée aux mobilités alternatives, reliant les différents quartiers autour de trois “secteurs pilotes” : Pont-Neuf/Trois Fontaines, le Vallon du Fier, et le quartier des Carrés. À cela s’ajoutent cinq principes d’action (résilience, frugalité, inclusion, transversalité, proximité) et 63 leviers (végétalisation massive, la requalification des zones d’activités, le développement de l’habitat participatif ou encore la promotion de filières économiques d’excellence). Mais aucune hiérarchisation claire, ni calendrier opérationnel n'est dévoilé. Le plan a par ailleurs été réalisé avec une concertation limitée (400 personnes impliquées), trop peu pour une ville de plus de 130 000 habitants.
Ce plan est en réalité un catalogue d’intentions, séduisant sur la forme mais assez creux sur le fond. Aucun chiffrage, aucun échéancier, aucune évaluation de la faisabilité. Or un plan guide, pour être crédible, doit fixer des priorités, des moyens, et des étapes.
Finalement cette projection à 25 ans ressemble plus à un exercice de communication pour la majorité ASTORG-MULATIER-LARDET, qu’à un véritable plan d’action, tant le mandat actuel et cette équipe ont montré leurs limites en matière de mise en œuvre des projets.
Il est nécessaire de penser à l’avenir, mais cela ne peut pas servir de diversion à l’absence de projets concrets, qui peinent à se matérialiser depuis 2020.