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24 Nov
24Nov

CONSEIL MUNICIPAL :
entre Haras, réseaux de chaleur et services publics : une ville en chantier ! 

56 délibérations ont été votées lors du dernier conseil municipal du 17 novembre 2025, sous la vigilance active et l'opposition constructive de nos élus, comme à l’accoutumée. Hors considérations budgétaires, voici les principales informations à retenir.

Sur le projet du Haras, un avenant à la délégation de service public de la halle gourmande a été validé. Faute de pouvoir attirer suffisamment de commerçants traditionnels, la majorité a décidé d’assouplir les critères et d’élargir la part des stands de restauration. L'occasion pour Anthony GRANGER de détailler les raisons qui expliquent, selon lui, ces difficultés. D'abord le concept est trop orienté restauration festive, au détriment de l’offre de marché, avec des surfaces de stockage insuffisantes. Ensuite le règlement impose aux artisans de fermer à 14 h en semaine, horaire incompatible avec leurs métiers. Enfin les loyers et les modalités d’entrée sont trop dissuasifs, comme par exemple l’exigence de verser 50 % du loyer des cinq premières années dès la remise des clés (en moyenne 50 KEUR à décaisser d'un coup). 

Il a également été décidé de la mise en place d'un nouveau règlement contesté, renforçant les obligations d’occupation du domaine public lors des manifestations. Concrètement cela se traduit par l'obligation de réaliser un état des lieux systématique d'entrée et de sortie pour tous les évènements organisés par les associations sur le domaine public. Isabelle DIJEAU n'a pas manqué d'alerter sur l’ampleur du dispositif, en soulignant que la version soumise au vote ne correspond plus à ce qui avait été évoqué en commission : dix-sept critères, des procédures lourdes et des contraintes supplémentaires pour les agents municipaux. Ce texte risque clairement de décourager les petites associations peu structurées, avec de réels impacts économiques négatifs à prévoir pour elles.

Christiane LAYDEVANT est aussi intervenue pour regretter la fermeture annoncée seulement deux jours avant d’un espace dédié aux personnes âgées à Meythet. Avec pour conséquence plusieurs usagers isolés qui se sont retrouvés sans solution. Elle a questionné la majorité sur l’évolution des effectifs municipaux et émis des doutes sur la capacité réelle à maintenir un service public de proximité, en confirmant un constat que nous faisons de longue date.

Enfin, énième chantier avec la poursuite de l’extension du réseau de chaleur validée par le conseil. Vu l'ampleur des investissements déjà engagés (près de 80 millions d’euros), Philippe CHAMOSSET en a profité pour appeler à une planification afin d'éviter les chevauchements et incohérences dans les chantiers.

La ville est aujourd'hui un chantier à ciel ouvert, orchestré par la majorité en place pour dissimuler son incurie pendant tout le mandat. Le dernier exemple en date porte sur l'inauguration du jardin paysager du Haras, où rien n'est finalisé, mais il faut inaugurer avant les prochaines éléctions.

Face à ces décisions précipitées avec de nombreuses questions en suspens sur le financement et l'impact réel à prévoir, nous continuons de défendre un service public efficace, une gestion financière transparente et une vision plus cohérente des grands projets pour Annecy.

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