ÉDITO :
Redonner sens et force à l'engagement local.
Être maire et élu local n’est plus une simple fonction. Le Sénat vient d’adopter un texte (qui reste à valider aussi par l'Assemblée Nationale), qui modernise et sécurise le statut de l’élu local. Ce vote clarifie la notion de prise illégale d’intérêts, en introduisant la dimension d’intentionnalité : un maire ne pourra plus être inquiété que s’il agit en connaissance de cause, et l’intérêt purement public est désormais explicitement exclu du champ du délit. Autrement dit, agir pour le bien commun ne sera plus une source d’insécurité juridique. Le texte supprime aussi des contraintes inutiles, comme le serment républicain imposé à l’élu local, et simplifie certaines obligations déclaratives. Enfin, il prévoit la possibilité d'ajuster les indemnités de fonction, selon la taille de la commune.
À quelques mois des élections municipales de mars 2026, et dans un contexte politique national compliqué, il est bon de rappeler que le maire reste l’élu préféré pour 60% des Français, selon les derniers sondages. Alors que beaucoup doutent des institutions, le maire demeure cette figure qui rassure, qui écoute, qui agit.
À Annecy, ça n'a malheureusement pas toujours été le cas sur ce mandat, ou le "renouveau démocratique" vanté par la majorité en place a été un leurre.
Alors que s’ouvre la campagne municipale, rappelons-le : le maire et son équipe ne sont pas seulement des gestionnaires, mais le trait d’union entre tous les citoyens et la ville. Gageons que ce projet de loi puisse être adopté, afin de faciliter le quotidien de la future équipe municipale appelée à gérer la ville au printemps 2026.